« Pourquoi Debian ? », vous pourriez vous demander. Debian est une distribution GNU/Linux, et aussi un système d'exploitation de type Unix. Qu'est-ce qui la rend mieux que les autres ? Pourquoi devriez-vous utiliser Linux ? Vous pourrez trouver des éléments de réponse à l'adresse :

http://people.debian.org/~srivasta/talks/why_debian/talk.html

Pour être sûr que ce document soit accessible à tous, il est archivé ici :

Pourquoi Linux? Pourquoi Debian ?

Par Manoj Srivastava (srivasta at debian.org)

Je ne suis peut-être pas la personne la mieux placée pour effectuer une comparaison impartiale des systèmes d'exploitation, en partie parce que je ne suis pas impartial, et aussi en raison de mon expérience limitée avec tout système d'exploitation qui n'est pas mon choix primaire. Je ne suis pas non plus candidat pour donner des recommandations sur des choix, puisque les raisons pour lesquelles j'ai moi-même choisi ce que j'aime ne sont pas susceptibles d'être universelles, et l'environnement dans lequel j'ai pris à l'origine ma décision n'existe plus.

Cependant, j'ai essayé de donner à ce discours une plus grande perspective et de ne pas parler que de mon point de vue, et j'ai aussi sollicité les avis d'autres personnes qui ont fait les mêmes choix que moi. Mais étant donné que ce sujet est assez subjectif, je vais vous parler ici le plus souvent de ma perspective, et de celles des personnes qui ont déjà choisi Debian.

Étant donné la nature du public de base auquel je m'adresse, je ne vais pas passer beaucoup de temps à expliquer pourquoi vous devriez choisir un système de type UNIX plutôt qu'un système d'exploitation Microsoft. Il suffit de dire que les critères suivants m'ont éloigné sans équivoque de Windows : la sécurité et la flexibilité, les possibilités de contrôle, la philosophie, le coût, la vitesse, l'efficacité, la fiabilité, les choix dans les logiciels d'application, la susceptibilité aux vers et aux virus, l'ouverture et la vitesse de résolution des failles connues, les systèmes multi-utilisateurs et enfin le fait qu'une bibliothèque graphique ou qu'un navigateur internet ne fassent pas partie intégrante du système d'exploitation.

https://www.michaelhorowitz.com/Linux.vs.Windows.php fournit une comparaison relativement impartiale de Linux et de Windows, et peut servir d'introduction à Linux pour les utilisateurs de Windows.

Il se penche plus sur le côté commercial de Linux qui a moins sa place dans cette discussion (le souci du succès commercial des distributions ou des compagnies de Linux, par exemple y est évoqué).

Philosophie et communauté

Finalement, la philosophie est la marque de différence la plus durable entre les systèmes d'exploitation que nous considérons. Certaines caractéristiques comme la facilité d'utilisation, la fiabilité, la disponibilité des logiciels, changent au cours du temps, et vous devez les réévaluer en permanence.

Je dois admettre que la philosophie et la communauté sont les forces qui m'ont attiré à l'origine dans le camp de Linux, puis à Debian ; et je pense que ce sont toujours les critères les plus importants, et qui sont souvent sous-estimés.

Pourquoi le logiciel libre est-il une bonne chose ? Depuis presque deux décennies que j'ai été impliqué dans le logiciel libre, j'ai posé cette question aux gens (et je fus souvent surpris par leurs réponses). Les réponses les plus courantes sont certainement « parce c'est vraiment super », ou « parce que c'est gratuit ». Les motivations des auteurs également sont diverses, mais il gagnent souvent la reconnaissance et les acclamations de tout un groupe de personnes, ou peut-être l'expérience qui pourra leur servir sur le marché du travail.

Mais je pense que ce qui manque, la raison d'être essentielle concernant le logiciel libre est : se tenir sur les épaules des géants. J'aime à donner comme analogie la manière dont est menée la recherche universitaire. Si les chercheurs étaient condamnés à réinventer la roue, de redécouvrir par eux-mêmes tout de ce qui existe dans les manuels scolaires, alors les avancées dans le milieu de la recherche seraient quasi-impossibles. La plupart de mes pairs ont fait leurs débuts en tant que chercheurs en faisant des recherches dans la littérature, à la découverte de rapports intéressants, et peut-être en corrélant avec des publications dans autres domaines, se fondant sur les idées et les techniques d'autres chercheurs du domaine. Le secret enveloppant les travaux de recherche dans la plupart des laboratoires n'existe seulement que jusqu'au moment de la publication - après quoi les chercheurs partagent leurs techniques et leurs idées, et leurs résultats - car en effet, la reproductibilité est l'un des principaux critères de réussite.

Cela contraste avec les logiciels propriétaires où nous devons tous commencer à partir de zéro. Je crois que nous pourrions tous y gagner à partager librement et construire à partir des idées et des travaux des autres. Cela permettrait de diminuer le temps, les efforts et le coût de l'innovation, promouvoir les meilleurs pratiques et les modèles de conception à développer et à faire évoluer, et lever les réticences au développement de solutions en interne.

Nous devons juste faire en sorte que l'incitation à la réalisation et la réussite existe encore (et doivent pas être des motivations purement lucratives).

Cette conviction m'a amené à choisir la licence GPL et partager la vision des choses de la Free Software Foundation, par opposition à la licence BSD - qui est également une licence de logiciel libre - et m'a finalement conduit à choisir Debian. Je pense personnellement, que la licence BSD ressemble plus à une question de fierté dans l'écriture d'un logiciel libre, en se fichant de l'endroit où le logiciel va. Je veux plus que cela. Je veux que mes travaux aident à construire une communauté synergique ; pour alimenter un cercle verteux de logiciels utiles.

Debian est un exemple concret de la construction d'une large communauté ; ensemble nous accomplissons beaucoup plus que ce que nous pourrions faire nous-même. Le contrat social Debian est un facteur important dans mon choix de Debian, avec son mélange d'engagement vers le logiciel libre, et de reconnaissance pragmatique du fait qu'il y a des cas où la convivialité exige un logiciel qui ne correspond pas à nos bonnes pratiques.

L'autre raison pour laquelle je suis venu à Linux plutôt que BSD est sa communauté. A l'époque, je cherchais un système d'exploitation libre de type Unix à installer sur mon nouveau 386 fourni par l'université, les systèmes BSD étaient beaucoup plus robustes, bien plus performants, et j'avais des amis qui ne juraient que par BSD. Ce qui m'a tenu à l'écart étaient le système de castes qui imprégnait la communauté BSD. Tout en haut il y avait les principaux développeurs et tout en bas vous trouviez les contributeurs en herbe nouvellement arrivés. La communauté Linux, bien que turbulente, semblait bien plus inclusive : votre pedigree importait moins que le code que vous aviez produit. Et je pouvais contribuer immédiatement au développement du système d'exploitation que j'utilisais. Je crois que ceci est une autre raison pour laquelle j'apprécie Debian - Je suis dans ce projet depuis suffisamment longtemps pour avoir pu l’emmener vers un système d'exploitation en phase avec mes conceptions.

Utilité et convivialité

Qualité de la mise en œuvre

Ensemble de fonctionnalités et de sélection de logiciels

Noyaux

Espace utilisateur

Maintenance et administration

Portabilité et prise en charge matérielle

Compilations

Sécurité et fiabilité

Évolutivité et performance

Conclusion

Remerciements

  1. Wouter Verhelst <wouter@grep.be>

  2. José Luis Tallón <jltallon@adv-solutions.net>

  3. Andrew Suffield <asuffield@debian.org>

  4. Javier Fernández-Sanguino Peña <jfs@computer.org>

  5. Russell Coker <russell@coker.com.au>

  6. Andreas Metzler <ametzler@downhill.at.eu.org>

  7. Steve <sgbirch@imsmail.org>

  8. Toni Mueller <toni@debian.org>

  9. Marc Haber <mh+debian-devel@zugschlus.de>

  1. George Danchev <danchev@spnet.net>

  2. Lionel Elie Mamane <lionel@mamane.lu>

  3. Greg Folkert <greg@gregfolkert.net>

  4. Rudy Godoy <rudy@kernel-panik.org>

  5. Andreas Tille <tillea@rki.de>

  6. Nathanael Nerode <neroden@twcny.rr.com>

  7. Mark Ferlatte <ferlatte@cryptio.net>

  8. Gunnar Wolf <gwolf@gwolf.cx>

  9. Jim ?McCloskey <mcclosk@ucsc.edu>

  10. Bill Wohler <wohler@newt.com>

  11. Bill Richardson <bill@bothan.net>

  12. Alex Perry <alex.perry@qm.com>

  13. Woodrow Kirton <wkirton@surfwayx.net>

  14. David B Harris <dbharris@eelf.ddts.net>

  15. Joost van Baal <joostvb@mdcc.cx>

  16. Bill Allombert <allomber@math.u-bordeaux.fr>

  17. <root.man@earthlink.net>

  18. Viktor Rosenfeld <rosenfel@informatik.hu-berlin.de>

  19. "Adrian 'Dagurashibanipal' von Bidder <avbidder@fortytwo.ch>

  20. Razvan Petrescu <rpetrescu@montran.ro>

  21. s. keeling <keeling@spots.ab.ca>

  22. Karsten M. Self <kmself@ix.netcom.com>

Merci également aux participants du fil (http://lists.debian.org//debian-devel/2004/02/thrd2.html#00594) pour leur intervention sur la liste de diffusion des développeurs.

Autres ressources

ToDo : terminer la traduction de la version anglaise